WhatsApp est l’une des plateformes de messagerie les plus utilisées au monde, avec plus de 2 milliards d’utilisateurs dans plus de 180 pays. Chaque jour, la plateforme facilite la transmission de plus de 100 milliards de messages, de plusieurs millions d’appels vocaux et vidéo, ainsi que le partage de photos, de documents et de données de géolocalisation. Depuis son lancement en 2009, et surtout après son acquisition par Meta (anciennement Facebook) en 2014, WhatsApp a conservé sa réputation de canal de communication fiable et sécurisé grâce à son cryptage intégré de bout en bout.
Cependant, malgré la sécurité qu’il revendique, WhatsApp continue de susciter la controverse, qu’il s’agisse des mises à jour douteuses de la politique de confidentialité ou des vulnérabilités utilisées pour espionner les utilisateurs. Cette situation suscite une question pertinente : dans quelle mesure WhatsApp est-il suffisamment sûr en 2025 ? Si vous continuez à utiliser cette messagerie, il est important d’examiner comment un VPN peut améliorer votre sécurité numérique.
Trouvons une solution ensemble.
Ce que l’on sait de la sécurité de WhatsApp
1. Cryptage de bout en bout :
Le cryptage de bout en bout est le principal argument en faveur de la sécurité de WhatsApp. Il garantit que seuls l’expéditeur et le destinataire peuvent lire le message. Même si quelqu’un intercepte le message, il ne peut pas le décrypter. Cette technologie fonctionne automatiquement et est activée par défaut pour tous les chats, appels et fichiers multimédias.
Le cryptage est basé sur le protocole Signal, le protocole le plus sûr disponible aujourd’hui. Chaque nouveau chat crée des clés cryptographiques uniques qui ne sont utilisées qu’entre les deux appareils. Même WhatsApp (ou Meta) ne peut pas décrypter les messages, car il n’a pas accès à ces clés.
Il est essentiel de comprendre que ce cryptage ne s’applique pas aux sauvegardes de chat stockées dans le nuage, comme Google Drive ou iCloud. L’utilisateur doit activer manuellement le cryptage des sauvegardes sécurisées dans les paramètres pour s’assurer qu’il est appliqué.
2. Authentification à deux facteurs (2FA) :
WhatsApp propose une fonction d’authentification à deux facteurs, qui constitue un niveau de sécurité supplémentaire pour ses utilisateurs. En plus du code envoyé par SMS lors de la connexion à un nouvel appareil, l’utilisateur est invité à définir un code PIN à 6 chiffres. Ce code est demandé lors de la réactivation d’un compte ou de la modification des paramètres de sécurité.
Ce code PIN n’est pas transmis par SMS ni stocké sur les serveurs de WhatsApp. Par conséquent, même en cas de vol de la carte SIM ou de piratage de l’appareil, il sera difficile pour un pirate d’accéder au compte si la vérification à deux facteurs est activée. En outre, l’ajout d’une adresse électronique permettant de réinitialiser un code PIN perdu constitue un niveau de sécurité supplémentaire pour le compte.
3. Cryptage des appels vocaux et vidéo :
Notamment, tous les appels effectués par l’intermédiaire de WhatsApp, qu’ils soient vocaux ou vidéo, sont protégés par un chiffrement de bout en bout. On peut donc en conclure qu’aucune entité, y compris la plateforme elle-même, les fournisseurs de communication ou les pirates informatiques, ne peut surveiller ou accéder au contenu vidéo pendant la transmission.
Les appels sont protégés par les mêmes clés que les messages texte, et la technologie de cryptage fonctionne sur tous les appareils. Il est possible d’utiliser des appareils Android, iPhone et des ordinateurs via l’application web WhatsApp. Toutefois, il est impératif que les utilisateurs fassent preuve de prudence lorsqu’ils se connectent à des réseaux Wi-Fi ouverts, car cela peut potentiellement compromettre les données. Dans de tels scénarios, l’utilisation d’un VPN est une mesure cruciale, car il facilite l’établissement d’un tunnel sécurisé et crypté pour l’ensemble du trafic réseau.
Le point de départ des problèmes
Malgré le cryptage de bout en bout robuste utilisé par WhatsApp pour protéger la correspondance des utilisateurs, il existe des vulnérabilités qui peuvent compromettre la vie privée des utilisateurs.
1. Les métadonnées restent ouvertes :
Si le contenu des messages est protégé, les métadonnées ne le sont pas. Il est important de noter que WhatsApp recueille et stocke de nombreuses informations sur l’activité des utilisateurs, y compris, mais sans s’y limiter :
- Numéros de téléphone de l’expéditeur et du destinataire.
- L’heure à laquelle vous envoyez et recevez des messages.
- Fréquence des communications avec des contacts spécifiques.
- Adresses IP et localisation en cas de connexion.
- Appareil, système d’exploitation et modèle de téléphone.
Ces données peuvent être utilisées pour créer un profil détaillé de l’utilisateur, en identifiant ses relations sociales et ses habitudes. En outre, WhatsApp peut divulguer ces métadonnées aux organismes chargés de l’application de la loi en cas de demande d’un tribunal ou d’autres mandats légaux.
Par exemple, en 2021, les médias ont rapporté que WhatsApp avait partagé des métadonnées d’utilisateurs avec le Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis à la suite de demandes officielles dans le cadre d’enquêtes.
2. Échange de données avec Meta :
À la suite de son acquisition par Facebook (aujourd’hui Meta) en 2014, WhatsApp a commencé à intégrer systématiquement les données des utilisateurs dans l’ensemble de ses services.
Dans la politique de confidentialité mise à jour en 2021, WhatsApp a officiellement autorisé le transfert des données des utilisateurs vers l’écosystème Meta, y compris les éléments suivants :
- Numéro de téléphone.
- Informations sur l’appareil (modèle, système d’exploitation, niveau de batterie, signaux réseau).
- Adresse IP.
- Données d’interaction (fréquence d’utilisation des fonctionnalités, communication avec les comptes professionnels).
- Informations sur les paiements et les transactions financières via WhatsApp Pay.
Cette intégration a provoqué un mécontentement important et une migration massive des utilisateurs vers des plateformes de messagerie alternatives telles que Signal et Telegram. Malgré la mise en œuvre du règlement général sur la protection des données (RGPD) en Europe, qui a entraîné certaines restrictions sur le partage des données, Meta continue d’échanger des informations avec WhatsApp à l’échelle mondiale.
3. Vulnérabilités des logiciels :
Comme toute application logicielle, WhatsApp est vulnérable aux défauts techniques. Voici quelques exemples d’incidents qui ont attiré l’attention des médias :
- Pegasus de NSO Group (2019) :
Une vulnérabilité de la fonction d’appel vocal de WhatsApp a été identifiée comme un moyen d’installer le logiciel espion Pegasus sur un appareil à l’insu de l’utilisateur, en exploitant la réponse de l’utilisateur à un « appel manqué ». Pegasus a permis aux auteurs d’obtenir un accès non autorisé à la caméra, au microphone, à la correspondance et à la localisation de la victime.
- Vulnérabilité avec les fichiers MP4 (2019) :
En remédiant à une vulnérabilité logicielle, WhatsApp a mis en œuvre une résolution qui empêche efficacement les attaquants potentiels de tirer parti d’un risque précédemment identifié. Cette vulnérabilité, identifiée comme une erreur dans le traitement par l’application des fichiers multimédias, en particulier du format MP4, aurait pu permettre l’exécution de code à distance sur l’appareil du destinataire.
- Portes dérobées via WhatsApp Web :
Des vulnérabilités ont déjà été identifiées dans la version du navigateur WhatsApp Web, permettant potentiellement le vol de données d’utilisateur lors de l’accès à des sites web frauduleux.
Il est important de noter que WhatsApp publie régulièrement des mises à jour de sécurité ; cependant, les vulnérabilités identifiées soulignent la nécessité de prendre des précautions supplémentaires pour garantir la sécurité absolue de toute application mobile.
Comment un VPN renforce votre sécurité sur WhatsApp
Il a été démontré que l’utilisation d’un VPN en conjonction avec l’application de messagerie WhatsApp améliore la protection de la vie privée des utilisateurs.
Masquage de l’adresse IP :
La dissimulation d’adresse IP est une technologie qui masque l’adresse IP d’un utilisateur en la remplaçant par l’adresse du serveur par lequel le trafic est acheminé. Cela complique le processus de localisation et d’identification de l’utilisateur.
Protection contre les FAI et les tiers :
L’utilisation d’un VPN garantit que votre trafic Internet est crypté, ce qui empêche même votre fournisseur d’accès à Internet (FAI) de discerner votre utilisation de WhatsApp ou le contenu de vos transmissions.
Blocage de la dérivation :
Dans certains pays, l’utilisation de WhatsApp est restreinte, voire interdite. L’utilisation d’un VPN permet de contourner ces restrictions et de communiquer sans entrave avec des personnes résidant dans des lieux géographiquement restreints.
Anonymat supplémentaire :
L’utilisation d’un VPN empêche la corrélation entre l’activité et l’identité d’une personne sur WhatsApp, en particulier lorsqu’un numéro n’est pas associé à des informations personnelles.
Recommandations pour la protection dans WhatsApp
- Utilisez toujours un VPN, en particulier sur les réseaux Wi-Fi publics.
- Activez l’authentification à deux facteurs dans les paramètres de WhatsApp.
- Désactivez les sauvegardes dans le nuage si vous souhaitez une confidentialité maximale (elles ne sont pas chiffrées de bout en bout).
- Surveillez les mises à jour des applications et installez-les immédiatement.
Conclusion
WhatsApp offre un niveau de sécurité satisfaisant, mais il n’est pas totalement à l’abri des fuites ou des accès non autorisés. Si le chiffrement de bout en bout est une mesure efficace pour protéger le contenu de la correspondance, il ne s’étend pas aux métadonnées, qui restent vulnérables. L’utilisation d’un réseau privé virtuel (VPN) constitue une mesure de protection complémentaire qui permet de dissimuler l’activité de l’utilisateur, de contourner la censure et de renforcer l’anonymat en ligne.
Il est évident que l’utilisation de Planet VPN garantit la confidentialité des communications WhatsApp.